#1 Recruter un salarié ?
Le statut de salarié est un peu le Graal de tout chercheur d’emploi. Et pour cause, il présente énormément d’avantages pour le salarié. Tout d’abord, cette relation de collaboration émane d’un contrat de travail dont les termes sont régis par la législation sociale. Pas question de faire tout et n’importe quoi avec un contrat de travail. Il doit être précis et mentionner les horaires, le lieu de travail, le salaire et les avantages extra-légaux. Le contrat de travail ouvre le droit à une ancienneté mais aussi à des droits et obligations en cas de rupture de contrat.
Le salarié ne s’occupe pas de l’administration de sa rémunération. La gestion du salaire, le prélèvement des cotisations de sécurité sociale et du précompte professionnel à la source incombent à l’employeur ou à son secrétariat social.
L’avantage pour l’employeur est que le salarié est entièrement sous sa direction hiérarchique.
#2 Recruter un travailleur externe, un indépendant ?
En tant qu’indépendant, le travailleur externe n’est pas lié par un contrat de travail mais par une relation commerciale. Celle-ci s’effectue sur des modalités convenues entre les parties via une convention qui établit le type de mission, la durée et le montant des honoraires liés à cette prestation.
En termes d’administration, l’entreprise qui recrute un collaborateur externe ne doit s’acquitter que du paiement des factures liées aux prestations. Il revient au travailleur indépendant de s’affilier à une caisse d’assurances sociales et de payer lui-même ses cotisations trimestrielles et son précompte professionnel.
Dans le cadre d’une relation commerciale, il n’y a pas de lien d’autorité directe entre l’entreprise qui a besoin des services d’un collaborateur et le fournisseur du dit service. Celui-ci garde donc son indépendance et a le droit de refuser des missions qui lui sont proposées.
#3 Gare aux faux indépendants
Le statut d’indépendant peut être tentant pour un premier recrutement au sein de votre entreprise car il représente moins de tracasseries administratives et un moindre coût. Pour autant, il est interdit d’utiliser un collaborateur externe comme un salarié. Dans ce cas, il est considéré comme faux indépendant. C’est un statut qui comporte de nombreux risques tant pour le travailleur que pour l’entreprise.
L’ONSS peut en effet exiger des arriérés de cotisations sociales personnelles et patronales remontant sur trois ans.
Avoir recours à des faux indépendants est passible de sanctions pénales et administratives qui peuvent être très lourdes.