Vous avez la possibilité de déterminer vous-même vos revenus, mais celui-ci peut varier selon certains frais. À travers ce blog, Michel Piedfort de Freelancenetwork vous donne quelques pistes afin de déterminer correctement votre salaire.
Votre revenu dépendra, entre autres, de vos objectifs
Les questions d’argent sont parfois compliquées et, certainement en matière d’impôts, il est préférable de se faire assister par un comptable. Celui-ci connaît votre situation et pourra vous fournir les meilleurs conseils. Pourtant, il existe quelques principes de base que vous pouvez respecter. Par exemple, la règle d’or à prendre en compte, selon Michel, est que lorsque les cotisations sociales et les impôts sont déduits, il doit rester en net environ la moitié de vos revenus bruts.
« Si vos revenus sont inférieurs à 5.000 € par mois, il restera un peu plus de la moitié. Et si vous gagnez davantage, vos revenus nets seront inférieurs à la moitié. En d’autres termes, si vous désirez garder 2.000 € en fin de mois, vous devrez gagner environ 4.000 €. »
« Quant à savoir comment y arriver, cela vous regarde. C’est ainsi que certains indépendants ne travaillent que quelques jours par semaine à des tarifs élevés et complètent le reste de leur temps par du réseautage et des visites de clients. Certes, il s’agit là également de travail, mais qui n’est pas directement rémunéré. D’autres préfèrent travailler à des tarifs inférieurs et ont un flux constant d’activités qui leur permet donc de facturer davantage d’heures de travail. »
N’oubliez pas la TVA, les cotisations sociales et les impôts
Il est important de savoir que vous devez facturer de la TVA à vos clients, en général 21% du montant brut, une somme que vous devez ensuite verser à votre tour à l’Etat. Cet argent apparaît donc bel et bien sur votre compte, mais ne doit pas être considéré comme faisant partie de vos revenus. Les paiements de la TVA se font en général tous les trois mois et vous avez donc intérêt à garder une certaine somme de côté. Notez également que la TVA que vous avez payée sur les produits que vous avez achetés dans le cadre de l’exercice de votre activité est déductible de celle que vous devez payer à l’Etat.
N’oubliez pas également que vous devez payer vos cotisations sociales par trimestre à votre mutuelle. Ce montant dépend de vos revenus, mais se situe pour la plupart des indépendants autour des 21%.
Sur le montant qu’il vous reste, vous devrez encore payer des impôts. Ici à nouveau, leur montant dépend de vos revenus, même s’il faut également tenir compte de votre état civil notamment. En général, plus on gagne d’argent, plus on devra payer d’impôts. Vous avez donc intérêt à mettre de côté une partie des sommes qui arrivent sur votre compte. Mais ce n’est pas toujours évident. Dès lors, vous pouvez par exemple vous octroyer un salaire net en transférant 50% de vos revenus sur votre compte courant et en conservant sans y toucher les autres 50% sur le compte de votre entreprise. Vous pourrez alors utiliser cette somme pour payer vos impôts, la TVA, etc. et éviter ainsi toute mauvaise surprise financière.
Certains frais comme la voiture de société ou le gsm peuvent également être déduits
« Certes, tout le monde aimerait avoir un compte en banque bien fourni, mais il faut savoir que les chiffres ne disent pas tout. En tant qu’indépendant, il est en effet possible de prendre en compte différents frais dont vous profitez également à titre privé. L’exemple bien connu est celui de la voiture que vous utilisez tant dans votre profession que dans votre vie privée : vous pouvez intégrer le prix d’achat dans vos frais et donc récupérer une grande partie du prix dans votre déclaration d’impôts. Tandis que pour financer une petite voiture de 10.000 € à titre privé, vous devrez en reprendre le double de votre entreprise. Ceci vaut également pour des frais moins importants comme l’abonnement GSM. Si vous travaillez à domicile, il en va de même pour votre surface de bureau. Souvent, il ne s’agit pas de montants très élevés, mais le total peut faire une différence. »