Les plateformes susmentionnées permettent à des personnes comme vous et moi d’effectuer des tâches pour quelqu’un d’autre et de gagner ainsi un peu d’argent. Les plateformes collaboratives constituent un business en plein essor.
Une tendance internationale
Au niveau international, Uber et Airbnb sont sans aucun doute les exemples qui attirent le plus l’attention. Ensemble, ils perturbent les secteurs des taxis et de l’hôtellerie. Mais connaissez-vous aussi Instacart ? Le principe d’Instacart est simple : vous rédigez votre liste de courses et demandez aux inscrits sur la plateforme : « Qui veut aller chercher mes courses ? ». La plateforme connecte ainsi des personnes qui ont davantage d’argent que de temps avec des gens qui ont du temps et qui souhaitent arrondir leurs fins de mois. La valeur d’Instacart est entretemps évaluée à 2 milliards de dollars.
Made in Belgium
En Belgique également, on trouve quelques start-ups prometteuses dans l’économie collaborative. Outre celles déjà citées comme Flavr (chefs amateurs) et Pawshake (dog-sitters), sont apparues des plateformes comme :
- Listminut, où vous pouvez trouver de l’aide pour des petits boulots à la maison, de petits conseils informatiques à des travaux de jardinage.
- MenuNextDoor, l’équivalent bruxellois de Flavr.
- Deliveroo qui permet aux restaurants de servir des repas à domicile en faisant appel à des coursiers à vélo.
Le bon côté de ces plateformes est qu’elles permettent à tout un chacun d’entreprendre. Comme il s’agit de tâches que nous aimons faire, il devient alors possible de monétiser une passion, que ce soit la cuisine, l’informatique, les animaux ou le vélo.
Le statut de chef amateur dans l’économie collaborative
J’assistais récemment à un événement pour des entrepreneurs à l’incubateur gantois Aerey. Avec quelques collègues, j’ai pu écouter la présentation de Flavr. J’ai découvert que c’était une super idée pour un passionné de cuisine comme moi. Mes collègues, qui connaissent mieux les obligations des indépendants que moi, se sont immédiatement posé la question : « Quel est le statut de ces chefs amateurs ? ».
Une question fondée, car il s’avère en fait que tous ces chefs amateurs doivent être indépendants, le plus souvent à titre complémentaire, avant de pouvoir vendre régulièrement des repas via Flavr. Ils doivent également satisfaire aux obligations sociales et légales de l’indépendant, qu’il ne faut pas sous-estimer.
Une législation qui évolue
La probabilité est réelle que ces obligations évoluent de façon positive, car les plateformes collaboratives belges se sont unies pour faire du lobbying en faveur d’un cadre fiscal plus abordable. Elles ont trouvé une oreille attentive en la personne du ministre Alexander De Croo, qui a récemment introduit une proposition de loi au sénat. Cette proposition plaide pour une simplification fiscale et administrative dans l’économie collaborative, en veillant à garantir une concurrence saine.
Entretemps, tous ces coursiers à vélo, gardes d’animaux domestiques, chefs amateurs et bricoleurs ont intérêt à vérifier qu’ils répondent bien aux obligations légales. Ne fût-ce que pour dormir sur leurs deux oreilles.