Vous souhaitez faire l’expérience du statut d‘indépendant sans devoir renoncer directement à la sécurité d’une allocation de chômage ? Qui sait ? Tout comme Charlotte, vous donnerez peut-être un nouvel élan à votre carrière !
Anne : « Guichet d’entreprise Securex de Gand, Anne à l’appareil, bonjour ! »
Charlotte : « Bonjour Anne ! Je m’appelle Charlotte et j’ai une question quant au complément de revenu en tant qu’indépendant. Pouvez-vous m’aider ? »
Anne : « Bien sûr, Charlotte. Que puis-je faire pour vous ? »
Charlotte : « Eh bien, je suis à la recherche d’un emploi depuis peu, mais je souhaite, entre-temps, gagner un salaire d’appoint grâce à ma nouvelle passion : la création de meubles originaux avec des matériaux de récupération. »
Anne : « Oh, ça a l’air très sympa ! »
Charlotte : « Oui, je trouve aussi ! Mais je voudrais tout d’abord m’assurer que je ne vais pas perdre mon allocation de chômage immédiatement. J’ai lu que je pouvais combiner mon allocation avec une activité indépendante à titre complémentaire, est-ce vrai ? »
Anne : « En effet, depuis octobre 2016, vous pouvez facilement essayer une activité indépendante à titre complémentaire et continuer à toucher vos allocations de chômage pendant 12 mois. C’est ce qu’on appelle le “tremplin-indépendants”. Une des principales conditions est que cette activité complémentaire n’ait pas été votre activité principale au cours des 6 dernières années. »
Charlotte : « D’accord, je vois. C’est intéressant ! Et y a-t-il une limite à ce que je gagne ? »
Anne : « Il y a bien une limite : l’ONEM vérifiera que vos revenus annuels ne dépassent pas 4270,40 €. Il s’agit ici de vos revenus “nets” imposables, donc après déduction de vos frais professionnels. Si vous dépassez ce plafond fixé à 4270,40 €, votre allocation sera réduite de manière proportionnelle. »
Charlotte : « Donc plus je dépasse ce plafond, plus mon allocation sera diminuée ? »
Anne : « C’est bien cela. Faites bien attention : dès que vos revenus sont trop élevés pour être considérés comme “complémentaires”, vous risquez de perdre la totalité de votre allocation. Selon la loi, vous n’avez alors plus besoin de “tremplin” et l’on vous considère comme une indépendante à titre principal. Vous payerez également des cotisations sociales relatives à une activité principale, et non plus complémentaire. La même règle est de mise si le “tremplin” se poursuit au-delà des 12 mois. Vous passerez alors également au statut d’indépendant à titre principal. »
Charlotte : « Je comprends. Et peut-être que cela deviendra mon nouveau métier ! Mais pour le moment, le tremplin me permet-il de travailler également en soirée et les week-ends ? »
Anne : « C’est à vous de voir, Charlotte. Avant octobre 2016, des conditions plus strictes étaient d’application. Mais avec le tremplin, vous pouvez exercer votre activité complémentaire quand vous le souhaitez. »
Charlotte : « Super. Dans ce cas, puis-je commencer immédiatement ? »
Anne : « Pas tout à fait. Vous devez encore régler quelques procédures administratives. Tout d’abord, vous ne devez pas oublier de déclarer votre activité complémentaire avant son début. Cette déclaration s’effectue au moyen des formulaires C1 et C1C que vous introduisez auprès de votre syndicat ou de la caisse auxiliaire qui vous verse votre allocation de chômage.
Ensuite, vous devez également vous affilier à une caisse d’assurances sociales avant le début de votre activité pour être en règle sur le plan des cotisations sociales. Vous pouvez, pour cela, surfer sur www.jelancemaboite.be. Vous pourrez directement y demander un numéro d’entreprise pour votre entreprise unipersonnelle et vous pourrez également y inscrire votre entreprise à la Banque-Carrefour des Entreprises (BCE). »
Charlotte : « Je ferai cela, sans faute. Merci pour les conseils, Anne ! »
Anne : « Avec plaisir. Je vous souhaite beaucoup de réussite avec votre nouvelle entreprise ! »
Charlotte : « Merci, bon après-midi ! »