De nombreuses idées reçues circulent encore au sujet de l’embauche de personnel. Beaucoup pensent, par exemple, qu’ils seront immédiatement pieds et poings liés avec leur éventuel nouveau salarié et qu’engager coûte souvent très cher.
Différentes possibilités d’employer du personnel supplémentaire s’offrent pourtant à vous. Vous ne devez donc pas forcément envisager d’emblée un contrat fixe : de nombreuses alternatives intéressantes sont possibles.
La Belgique compte plus de 30 statuts pour les travailleurs. Nous connaissons les principaux : les ouvriers et les employés (qui sont à présent conformes au statut unique). Mais il en existe beaucoup d’autres… Petit coup d’œil aux variantes les plus usuelles :
Les travailleurs flexi-job
Vous travaillez dans l’horeca ? Depuis fin 2015, vous pouvez faire appel à des travailleurs flexi-job. Flexi, quoi ? Les travailleurs flexi-job sont des salariés qui ont un emploi fixe et qui font des à-côtés dans l’horeca. Le statut de ces travailleurs peut être de deux types : travailleur flexi-job ou intérimaire flexi-job. Ce statut est l’une des mesures prises afin de compenser les répercussions de l’introduction de la caisse intelligente. Cela donne à l’employeur la possibilité d’avoir de la main d’œuvre supplémentaire de façon flexible.
Depuis le 1er janvier 2018, le régime des flexi-jobs a été étendu au commerce de détail. Depuis, les commissions paritaires 118.03, 119, 201, 202, 202.01, 302, 311, 312 et 314 peuvent, elles aussi, utiliser le système des flexi-jobs. Depuis cette même date, les pensionnés peuvent eux aussi exercer un flexi-job.
Les intérimaires
Engager un intérimaire est souvent la solution la plus évidente pour faire face à vos défis ponctuels ou à certaines situations inattendues. Ils peuvent vous apporter leur aide lors de pics, mais aussi quand la charge de travail est soudainement plus importante et que vous avez besoin de bras supplémentaires. Il s’agit alors d’un contrat à durée prédéterminée
Le travail intérimaire est aussi une solution idéale pour vérifier si vous avez effectivement la possibilité et la nécessité d’engager quelqu’un.
Outsourcing
L’outsourcing (externalisation) est idéal quand vous ne voulez pas immédiatement engager quelqu’un, mais que vous voulez déléguer certaines tâches. Vous déléguez ainsi certains projets à des prestataires de services ou à des sous-traitants externes qui exécuteront ces tâches pour vous. Une relation commerciale voit le jour entre les deux organisations : la partie qui délègue et le prestataire de services. On externalise souvent des tâches aussi diverses que, par exemple, le gardiennage, le nettoyage, la gestion de flotte automobile, l’administration salariale et/ou le marketing.
Les freelancers
Les freelancers sont des experts qui travaillent en tant qu’indépendant. On en trouve dans divers domaines tels qu’en Marketing, Sales, IT, ou dans différents services d’assistance/conseil. Le freelancer s’engage à fournir une prestation à un client. De ce fait, il n’y a donc aucun contrat de travail qui rentre en compte, il est rémunéré par heure ou par jour. Vous pouvez faire appel à un freelancer pour des projets temporaires, ou simplement parce que vous ne trouvez pas le temps de les réaliser vous-même.
Contrats d’apprentissage
De nombreux entrepreneurs ont recours aux contrats d’apprentissage dans certains métiers comme ceux de boulanger, garagiste ou coiffeur. Il s’agit d’un statut spécial pour les jeunes de 15 à 18 ans qui, en plus de leur formation, acquièrent une expérience pratique. Le coût salarial de ces travailleurs est nettement moins élevé que celui que vous consacreriez à l’embauche d’un travailleur ordinaire. Il convient toutefois de respecter un certain nombre de conditions pour engager quelqu’un sous un contrat d’apprentissage. Vous devez, par exemple, introduire une demande de reconnaissance de compétences pour pouvoir désigner un maître d’apprentissage.
Les jobistes
Embaucher des étudiants est depuis longtemps une manière simple et peu coûteuse de préserver l’effectif dans votre entreprise. Vous pouvez recourir à cette forme de travail pendant les mois de vacances, les weekends ou en soirée.
Mais il s’agit aussi de la solution idéale en dehors de ces périodes pour compenser les moments de pic.
Le gouvernement fédéral a assoupli ce statut afin de le rendre plus attrayant pour les étudiants et pour l’employeur. Depuis janvier 2017, les étudiants peuvent travailler 475 heures plutôt que 50 jours par an.
Stagiaires
Lorsque les étudiants doivent acquérir de l’expérience professionnelle dans leur domaine d’étude, ils passent souvent par l’étape du stage. Employer un stagiaire est un moyen facile d’obtenir de l’aide sur une période déterminée et est souvent très bon marché voire même gratuit. Cependant, il ne faut pas oublier que le stage doit correspondre aux études, à la formation qu’a suivie le stagiaire et qu’un maître de stage doit lui être attribué.
Retraités
Faire appel à des retraités n’est peut-être pas la première solution à laquelle vous auriez pensé ! Cependant, même après leur retraite, ils souhaitent continuer à trouver des petits moyens de rémunération pour compléter leur pension. Bien entendu, les retraités sont limités pour certains travaux. Ainsi, leur âge, leur nombre d’années de carrière et leur type de retraite influeront sur le montant qu’ils pourront gagner.
Comme vous pouvez le constater : chacun y trouvera son compte. Quelles que soient vos attentes, vous trouverez pratiquement à coup sûr un statut qui correspond à vos besoins.
