Aujourd’hui, notre cygne noir à l’échelle mondiale répond au nom de COVID-19 ou coronavirus (un nom qui sonne mieux mais cela reste le même virus mortel). Les mesures prises dans le monde entier sont sans précédent et ressemblent à une sorte d’état de siège qui ne peut être comparé qu’à la situation vécue lors des deux guerres mondiales. Les gens, mus par la peur collective d’une pénurie alimentaire et de l’effondrement des marchés boursiers dans un avenir proche, commencent à faire des réserves.
'Esprits animaux'
Les émotions et l’instinct de l’être humain prennent le dessus. Le retour de ce que l’on avait déjà décrit dans les années ’30 comme la notion d’esprits animaux. Notre mode de pensée faillible (Kahneman) faillit à nouveau. L’activité économique est ramenée à l’essentiel. Et tous les thèmes qui faisaient encore les gros titres des médias ces derniers mois (comme la mobilisation pour le climat, l’augmentation du taux d’emploi de la population active, l’impossibilité de former un gouvernement) sont aujourd’hui occultés par le flux incessant de messages alarmants et sombres concernant l’évolution du « virus ».
Nous sommes privés de ce qui nous est si précieux : notre liberté d’être là où bon nous semble, de voyager, de faire du shopping, de rendre visite à nos proches, d’aller au cinéma, ou simplement au café. Même travailler devient impossible dans certains cas. Nous sommes priés de rester à la maison et de limiter nos déplacements au strict nécessaire. L’on ne parle cependant pas encore de confinement généralisé, mais cela y ressemble de plus en plus.
Résilience
En cette période difficile au premier abord, nous risquons de perdre notre résilience et de trop nous focaliser sur les conséquences négatives de cette situation en adoptant une vision étriquée. Pour ma part, je m’efforce de réfléchir régulièrement aux conséquences positives de cette situation. Et il y en a.
Par exemple, j’arrive sans difficulté à faire mes 10.000 pas par jour grâce aux trois courtes marches que je m’impose (matin, après-midi et soir, uniquement avec mon compagnon à quatre pattes qui apprécie particulièrement ces promenades). Je mange aussi beaucoup plus sainement et à des heures plus régulières que lors de cette course effrénée contre la montre chaque semaine, qui se traduisait régulièrement par un passage au fast food ou du moins par un repas pris sur le pouce. Et enfin, chaque soir, pour bien terminer la journée, je peux m’accorder un peu de bon temps : plutôt que de passer la dernière heure de la journée dans les embouteillages, j’ai le temps de prendre l’apéro avant le souper (bientôt au jardin ?).
Opportunités
Bien sûr, je ne suis pas naïf : la situation actuelle comporte bel et bien des aspects désagréables. Mais ne nous focalisons pas sur ceux-ci et cherchons des opportunités et des possibilités de voir également les points positifs de la situation. C’est en tout cas ce que nous nous engageons à faire chez Securex au cours des prochaines semaines. Suivez-nous sur les réseaux sociaux et découvrez avec nous plusieurs occasions d’envisager cette crise sous un autre angle. Bon courage !
Lectures :
Nassim Nicholas Taleb, The Black Swan, 2008
George Akerlof & Robert Shiller, Animal Spirits, 2009
Daniel Kahneman, Thinking Fast, Thinking Slow, 2012