Personne n’a envie de penser à cette éventualité. Il n’empêche, les accidents du travail sont bel et bien des risques inhérents à la vie professionnelle. En tant qu’employeur, il est de votre devoir de les anticiper et de protéger les intérêts de vos salariés.
Une obligation légale
Vous êtes sur le point d’embaucher votre premier travailleur ? Alors, vous êtes tenu de souscrire une assurance contre les accidents sur son lieu de travail ou lors de ses déplacements entre son domicile et votre entreprise.
Ne tentez pas de déroger à cette règle, vous seriez passible d’amendes à verser à l’Agence fédérale des risques professionnels (Fedris). Pire, en cas d’accident, vous seriez redevable de toutes les indemnités perçues par votre collaborateur. Le jeu n’en vaut pas la chandelle, la sécurité n’a pas de prix. Sans compter que les primes que vous versez entrent dans la catégorie frais professionnels sur votre fiche d’impôts.
Une couverture étendue mais limitée
En tant que patron, vous avez 8 jours pour déclarer l’accident du travail de votre salarié. L’assurance couvre tous les dommages physiques qui y sont liés, ainsi que les coûts engendrés par les différents traitements. Mais surtout, elle indemnise la perte de revenus :
- La victime reçoit 90% de son salaire de base en cas d’incapacité de travail temporaire
- Elle reçoit une indemnité proportionnelle à son degré de handicap en cas d’incapacité permanente
- En cas de décès, ses ayants-droits perçoivent une rente
L’assurance obligatoire a ses limites néanmoins. Le salaire de base à partir duquel est calculée l’indemnité ou la rente est plafonné à 44 817,89 euros brut par an. Au-delà, la perte de revenu n’est pas compensée. A moins que vous ne décidiez d’accorder un niveau de protection plus élevé à votre nouvelle recrue.
Des compléments pour un package salarial attractif
Des assurances facultatives existent pour dédommager plus largement les conséquences d’éventuels accidents du travail. Déductibilité des primes, déclaration de l’accident sous 8 jours, indemnité en cas d’incapacité ou de décès… les règles de base restent les mêmes. Sauf que la couverture est évidemment étendue.
Votre futur collaborateur est appelé à gagner plus que 44 817,89 euros brut par an ? Vous pouvez choisir d’assurer également les revenus supérieurs à ce plafond. En cas d’accident du travail, le calcul de ses indemnités ou de la rente se fera alors sur base de son salaire réel, garantissant ainsi son niveau de vie.
Autre possibilité : étendre la couverture aux accidents survenus dans la sphère privée. Évidemment, vous n’êtes pas responsable de ces événements mais la formule n’est pas dénuée d’intérêt pour vous. En offrant un package salarial compétitif, vous motivez et fidélisez en effet votre nouvelle recrue et améliorez votre image employeur. Un atout non négligeable si vous décidez par la suite de recruter à nouveau…