“L’objectif de cette nouvelle législation est qu’une partie des malades de longue durée puisse regagner sa place sur le marché du travail:
- Sous la forme d’un travail adapté ou différent,
- Auprès de son employeur actuel ou d’un autre”, résume André Kruse, directeur du service externe de prévention et de la protection chez Securex.
Il identifie également les éléments qui peuvent être importants pour votre entreprise :
La réintégration formelle (et légale) n’est certainement pas la seule voie
La voie formelle, donc via la procédure légale, est loin de représenter le seul moyen pour un absent de longue durée d’être réintégré. Selon André Kruse :“Beaucoup de réintégrations s’opèrent dans les entreprises belges, mais cela se fait souvent de manière informelle. Sans que la procédure formelle légale ne soit activée. Cependant, les résultats de ces trajets informels ne se retrouvent pas du tout dans les chiffres. Nous avons donc une image trop négative de la réintégration. »
« De nombreux autres efforts réalisés par les employeurs au sujet de la réintégration passent inaperçus”, constate Kruse. “Je pense ici aux personnes présentant des problèmes médicaux et qui peuvent continuer à travailler, parce qu’elles ont bénéficié d’un travail adapté.”
Une requête de réintégration formelle survient souvent après l’échec de la voie informelle
“Nous devons partir du principe que les travailleurs souffrant de problèmes de santé, et absents pour une longue durée ou non, ne demandent pas mieux que de retourner travailler. Et nombre d’entre eux prennent des initiatives informelles et vont discuter avec leur employeur”, assure Kruse. “Hélas, il n’existe pas toujours de solution. C’est pourquoi on opte ensuite pour le lancement de la procédure formelle.”
La plupart des réintégrations formelles (légales) s’achèvent par un licenciement pour raisons médicales
Une requête pour une réintégration formelle émane généralement du travailleur, avec l’intention d’obtenir un licenciement pour raisons médicales.
“Il revient au médecin du travail d’analyser, avec l’employeur, si un emploi adapté est encore envisageable au sein de l’entreprise actuelle, tenant compte des problèmes de santé du travailleur”, explique Kruse. Sans quoi, un licenciement pour raisons médicales est la solution logique afin de rendre le travailleur à nouveau opérationnel sur le marché du travail.
Un licenciement pour raisons médicales doit être un tremplin vers un nouvel emploi plus adapté
Qu’une personne absente de longue durée ne puisse pas retourner travailler chez son employeur actuel n’est pas une chose insurmontable selon Kruse. “Le but de la loi est de rendre les travailleurs à nouveau actifs sur le marché du travail. C’est d’ailleurs dans l’intérêt de tous : la société, l’employeur (actuel ou futur), mais surtout le travailleur”, argumente-t-il. Car un licenciement pour raisons médicales peut aussi représenter un tremplin vers un nouvel emploi.
Le gouvernement peut (doit) encore plus soutenir la réintégration
La réintégration exige à la fois un engagement du travailleur et de l’employeur. “Il faut par exemple partir à la recherche d’une solution et d’un emploi adapté”, déclare Kruse, qui suggère d’encourager ou de récompenser d’une manière ou d’une autre un employeur lors de l’embauche ou de la remise au travail d’un travailleur absent de longue durée. “Ces stimuli sont d’ailleurs déjà bien présents pour les employeurs à l’encontre des chômeurs. Mais pour les absents de longue durée, ils sont hélas encore trop peu développés.”
L'approche de Securex
Chez Securex, nous travaillons sur une politique de retour qui met l'accent sur les capacités de vos employés. Et non pas sur ce qu'ils ne peuvent plus faire. Grâce à cette approche, nous vous aidons à favoriser le retour des travailleurs absents pour longue durée au sein de leur propre fonction ou le déplacement vers un autre poste de travail plus adapté.