La première explication est liée au corps féminin lui-même. Les travailleuses peuvent être confrontées à des problèmes typiques tels que les problèmes de grossesse, les problèmes menstruels et les problèmes liés à la ménopause. Une étude de Securex en collaboration avec l’UGent révèle par exemple que la moitié des femmes éprouvent des difficultés au travail durant la ménopause. En tant qu’employeur, vous pouvez les soutenir en brisant le tabou sur ce sujet et en reconnaissant que les symptômes de la ménopause peuvent perturber le travail. Vous pouvez signaler à votre collaboratrice que des traitements existent et l’orienter vers son médecin traitant.
La deuxième explication est liée au stress et à la charge de travail. Vous êtes actif dans un secteur où la charge de travail est élevée, comme l’enseignement ou les soins ? Alors, vous employez probablement aussi beaucoup de femmes. Une charge de travail élevée conduit à plus de stress et à un risque accru de burn-out, surtout quand les moments de récupération sont peu nombreux et quand l’autonomie sur le lieu de travail est limitée. Dans ce cas, le facteur de risque est le contexte professionnel et non le sexe, car selon une étude de Securex et de la KU Leuven, les femmes ne sont pas plus exposées au risque de burn-out que les hommes. En tant qu’employeur, vous pouvez réduire le stress en prévoyant suffisamment de pauses et de moments moins chargés, en réglant les conflits de rôle parmi vos collaborateurs, en leur offrant plus d’autonomie et des horaires de travail flexibles, ainsi qu’en leur donnant du feed-back et en les appréciant à leur juste valeur. La création d’un programme dédié au bien-être de vos collaborateurs peut aussi aider, mais en deuxième intention seulement. Imaginez un environnement professionnel toxique où des paniers de fruits seraient tout à coup offerts sur le lieu de travail. Les collaborateurs pourraient se sentir encore plus démotivés.
Enfin, les responsabilités familiales peuvent également jouer un rôle. Les femmes salariées, par exemple, seraient trois fois plus nombreuses que les hommes à se porter malades lorsqu'un enfant est malade, selon certaines sources.. Selon une étude de Securex et de la KU Leuven, les parents isolés avec de jeunes enfants sont en tout cas exposés à un risque plus élevé de burn-out, et les femmes se retrouvent plus souvent dans cette situation que les hommes. Des soucis d’ordre financier peuvent en être la cause, d’après une récente étude de Securex. Un plan cafétéria incluant notamment une assurance hospitalisation et une intervention dans le loyer ou le paiement d’un logement peuvent aider, tout comme une formation en conseil budgétair.
Une étude de Securex sur la reprise du travail montre que les déclarations de maladie injustifiées ont principalement pour objet de prendre soin d’un enfant, d’un conjoint ou d’une personne âgée. En tant qu’employeur, vous pouvez soutenir vos collaborateurs ayant des responsabilités familiales en leur offrant par exemple des horaires flexibles, la possibilité de télétravailler, un congé parental ou encore de l’aide pour faire garder les enfants malades. Vous pouvez aussi informer vos collaborateurs de la possibilité de demander un congé familial dans de tels cas. Ce congé est toutefois non rémunéré. Cela peut contribuer à sensibiliser au fait qu’une absence peut avoir de bonnes raisons, mais qu’il existe des alternatives dont tout le monde n’est pas au courant. Si vous encouragez une communication ouverte dans un environnement sûr, vos collaborateurs oseront peut-être davantage vous confier ce qu’il se passe réellement.
En prenant ces mesures, vous pouvez contribuer, en tant qu’employeur, à réduire l’absentéisme sur le lieu de travail.
En bref :
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*Ces conclusions sont basées sur les chiffres de Securex concernant le marché du travail belge, qui révèlent que les femmes sont plus souvent malades que les hommes.