Que faire de mes jours de vacances planifiés ?
Passer mes vacances en Belgique ne m’a jamais vraiment attirée. J’aimais voyager à travers le monde. En hiver, j’allais généralement skier avec des amies. Les vacances de Pâques permettaient de faire découvrir une nouvelle culture à mes enfants en visitant un pays exotique – très lointain – et, en été, je prenais chaque année un mois de congé parental pour passer un mois à la montagne avec toute la famille. Le monde avait tant à offrir.
Vacances en confinement
Mais aujourd’hui, depuis que nous sommes sous l’emprise du coronavirus, la situation a radicalement changé. Ces voyages sont devenus une utopie. Il est même difficile de sortir de notre village. Et il n’y a plus rien à faire. Pas de bars, pas de restaurants, pas de terrasses, pas de plaines de jeux, pas de parcs d’attractions. Tout est fermé.
Alors, qu’en est-il de nos vacances ? Il n’y a guère de choix. Cette année, nous passerons les vacances à la maison. Car, depuis quelques semaines, notre espace de vie a été considérablement réduit. Nous sommes obligés (à juste titre) de rester chez nous.
L’envie de prendre des vacances s’estompe aujourd’hui
Ce confinement ne me semble pas très attrayant pour prendre des vacances. Même si, et j’en suis pleinement consciente, j’ai beaucoup de chance. J’ai une grande maison et un beau jardin. Je ne peux pas vraiment me plaindre. Pourtant, pour être honnête, je ne trouve pas que mon jardin ait grand-chose à m’offrir, à part une chaise longue. Il est très difficile de profiter de cette chaise longue. Il y a toujours quelque chose à faire dans la maison. Nettoyer un placard, passer l’aspirateur, ranger des livres dans la bibliothèque, préparer les repas, remplir et vider le lave-vaisselle, mettre la table, et je peux continuer comme ça pendant des heures. Je n’arrive pas vraiment à me reposer chez moi. Mais cette année, le défi sera pour moi d’y arriver. Parce que je n’irai pas loin.
Reporter les vacances ?
Et puis j’ai tendance à vouloir reporter mes vacances. Jusqu’au retour de jours meilleurs. Jusqu’à ce que nous soyons à nouveau autorisés à voyager, à prendre l’avion, à faire un tour en voiture. Jusqu’à la réouverture des restaurants et des musées. Mais est-ce vraiment une bonne idée ? Parce qu’en fait, après deux semaines de quarantaine, deux semaines de repos forcé à la maison, avec un fils en secondaire, croulant sous les tâches, les tests, les sessions en ligne, les devoirs, les travaux, deux fils en primaire qui ont reçu des devoirs, certes un peu plus faciles mais demandant quand même plus d’une journée entière de travail, et une fille de 5 ans qui, entre 2 parents qui travaillent et 3 frères qui étudient, réclame elle aussi de l’attention, je suis épuisée. Et j’ai besoin de repos. J’ai besoin de vacances.
Différents groupes de travailleurs
Et maintenant, j’aimerais étendre mon propos à chacun d’entre nous. L’on peut en fait distinguer 3 groupes de travailleurs selon le volume de travail presté. Et les vacances ont autant d’importance pour chacun de ces groupes.
- Dans le premier groupe, l’on trouve ceux qui travaillent actuellement beaucoup plus que d’habitude (soins de santé, commerce de détail...).
- Le deuxième groupe se compose de ceux qui travaillent autant que d’habitude.
- Et ceux qui travaillent moins ou plus du tout font partie du troisième groupe. Qu’ils soient ou non en chômage temporaire.
Nous pouvons également établir des distinctions en fonction de la situation familiale :
- Un grand groupe de travailleurs sont confinés avec leurs enfants. Ces travailleurs sont investis d’une mission d’enseignement. Et si vous ajoutez cette mission aux groupes 1 et 2 (les personnes ayant plus ou autant de travail), ils se sont retrouvés avec deux fois plus de travail la semaine dernière.
- Mais il y a aussi un grand groupe de travailleurs qui n’ont pas d’enfants à la maison. Ce cas de figure peut également être difficile, parce qu’il manque précisément ce contact et cette distraction.
Pour tous les groupes : étalez vos vacances !
Le même conseil s’adresse à tous ces groupes : prévoyez un moment de répit ! Même si, et peut-être même surtout si vous travaillez plus dur que d’habitude, et que vous pensez que vous ne pouvez pas vous permettre de faire un break. Même dans ce cas, il est important de prendre des vacances. Afin d’atténuer votre besoin de récupération, et d’éviter un burn-out.
Et même si votre charge de travail n’a pas changé, les mêmes principes sont applicables. Étalez vos congés. Prenez des vacances avant que votre niveau de stress ne soit trop élevé. Le stress en soi ne peut pas faire de mal si vous prévoyez des « périodes de récupération » suffisantes. Vous avez besoin de temps pour vous détendre.
Parce qu’il ne faut pas sous-estimer la difficulté de cette période. Le confinement est pesant.
Quelle que soit votre situation familiale. Pensez à faire une pause. Si vous reportez vos vacances, le stress et le « besoin de récupération » qui l’accompagne s’accumulent. Et le burn-out vous guette inévitablement.
- Ne reportez pas vos vacances à la fin du confinement, mais étalez-les autant que possible.
- Focalisez-vous sur les avantages des vacances à la maison. Même si cela peut s’avérer très difficile par moments.
- Focalisez-vous sur le silence, la tranquillité, le temps libre, les activités et les excursions que vous ne devez pas organiser.
- Profitez suffisamment du calme et de la nature.
- Faites du sport et manger sainement.