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Le tabac en période de Covid-19 : vérification des faits

31.05 Journée mondiale anti-tabac

Dans les médias, on lit souvent qu'un fumeur aurait plus de chances d'être infecté par le Coronavirus. Cependant, une étude montrait récemment que le nombre de fumeurs parmi les patients hospitalisés pour la Covid était remarquablement bas, de sorte que les fumeurs semblent être plus protégés contre la Covid.
Il est grand temps de vérifier les faits !

Dernière mise à jour le 28 mai 2021 par Veroniek De Neve

En tant que fumeur, avez-vous plus de chances d'être infecté par le coronavirus ?

Il n'existe actuellement aucune preuve que le fait de fumer augmente le risque d'être infecté. Cependant, en tant que fumeur, vous avez une moins bonne défense immunitaire, et vous êtes donc considéré comme plus vulnérable aux infections. En outre, lorsque vous fumez, vous entrez fréquemment en contact avec vos doigts, vos lèvres et votre visage, ce qui augmente le risque de transmission du virus. Vous devez donc suivre attentivement les mesures d'hygiène.

La nicotine protège-t-elle du coronavirus ?

L'effet protecteur de la nicotine contre la Covid-19 n'a pas été confirmé par la recherche à ce jour. Cependant, le monde médical est à la recherche de diverses substances qui auraient un effet protecteur contre le virus et causeraient moins de dommages à la santé humaine.

Si vous êtes infecté par la Covid en tant que fumeur, les symptômes sont-ils plus graves ?

Oui. Les études actuelles sur les patients hospitalisés pour la Covid montrent que le tabagisme augmente de manière significative le risque de maladie grave et de mortalité.

Et quel est l'impact de la cigarette électronique ?

Le vapotage étant un phénomène relativement récent, il existe peu de recherches sur le sujet. Cependant, il existe de plus en plus de preuves que l'exposition aux vapeurs produites par une e-cigarette endommage les cellules pulmonaires et augmente l'inflammation. Vapoter et être contaminé par la Covid-19 est donc largement considéré comme un double risque.

Le coronavirus a-t-il incité à fumer davantage ?

La dernière enquête de Sciensano sur la santé a révélé que 37 % des participants ont déclaré fumer davantage, et 16 % ont déclaré fumer moins. Les jeunes, en particulier ceux âgés de 25 à 34 ans, semblent fumer davantage. Ce sont principalement les femmes qui ont augmenté leur consommation de tabac.

Alors, est-ce une bonne idée d'arrêter de fumer en période de coronavirus ?

Oui, arrêter de fumer est la meilleure décision qu'il soit pour votre santé et, en période de pandémie, cela ne peut qu'améliorer votre immunité. Et peut-être est-ce aussi une période difficile, avec plus de stress et moins d'occasions de se détendre et de se distraire ?

Quelques bons arguments à prendre en considération :

  • La vaccination nous offre une perspective. C'est peut-être le moment idéal pour arrêter : nous pouvons planifier à l'avance et ne devons (pour l'instant) pas résister à toutes les tentations sociales.
  • Le coronavirus et le lockdown ont influencé notre comportement et nos vies de différentes façons. Ils nous ont montré ce qui est important. Au niveau international, il semble qu'il y ait un nombre record de personnes qui ont banni la cigarette de leur vie depuis le début de la pandémie.
  • Chaque considération pour arrêter de fumer est une démonstration de votre motivation et des raisons pour lesquelles vous ne voulez plus dépendre du tabac ! Grâce au coronavirus vous vous rendez compte que votre santé passe avant tout ? Alors c'est le bon moment et cela peut être votre source de motivation. Arrêter de fumer est en tout cas payant, vous constaterez rapidement une amélioration de vos fonctions pulmonaires et une amélioration durable de votre santé à long terme !

Comment pouvez-vous, en tant qu'employeur, aider vos collaborateurs (fumeurs) dans leurs démarches en période de coronavirus ?

La perspective de pouvoir retourner plus souvent au bureau, ou de s'engager dans des activités plus sociales, est une bonne occasion de mettre cette problématique en avant. Après tout, la Covid-19 a sérieusement changé nos habitudes quotidiennes.

Faites-vous aider par des experts!

Notre service externe de prévention, vous propose des séances d'information, de la promotion de la santé jusqu'au conseil en matière de sevrage tabagique (programme en ligne, conseil en groupe ou conseil personnalisé).

Veroniek De Neve
Conseillère en prévention

Veroniek De Neve travaille comme conseillère en prévention dans le domaine du bien-être psychosocial chez Securex. Elle a suivi une formation en soins infirmiers, en psychologie du travail et de l'organisation et en prévention du bien-être psychosocial, combinant l'expérience des ressources humaines, des soins de santé et du bien-être. Ses collègues et elle s'occupent de la prévention des comportements indésirables, de la gestion des conflits, de l'analyse des risques psychosociaux, de la gestion du stress et d'un équilibre énergétique sain, de la consommation d'alcool et de drogues, etc.

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