Se lancer sans soucis à titre complémentaire
L’administration et les formalités sont les mêmes pour un indépendant à titre complémentaire ou principal. Cependant, des conditions détermineront si votre activité sera à titre complémentaire ou principal. Il n’est pas possible de choisir soi-même son sta
Conditions pour se lancer à titre complémentaire
Vous pouvez vous lancer comme indépendant à titre complémentaire si vous répondez à une des conditions suivantes :
- Vous êtes salarié à titre principal - vous travaillez au moins à 50 %.
- Vous bénéficiez d’une indemnité de maladie ou d’invalidité.
- Vous êtes au chômage.
- Vous suivez une formation FPI.
- Vous êtes pensionné.
Vous voulez être sûr de remplir les conditions ?
Salarié à titre principal
Employé :
- Vous travaillez au moins à 50 % comme salarié. Vous êtes par exemple collaborateur administratif dans une entreprise mais vous êtes traiteur pendant le week-end.
Intérimaire :
- Vous travaillez au moins 235 heures par trimestre.
Fonctionnaire :
- Vous travaillez au moins à 50 %, votre activité s’étalant sur au moins 8 mois ou 200 jours.
- En tant que fonctionnaire, vous avez également besoin de l’autorisation explicite de votre employeur.
Enseignant :
- En tant que personnel enseignant statutaire, vous devez exercer au moins 60 % d’une fonction à temps plein.
- Si vous n’êtes pas (encore) nommé, 50 % suffisent.
Indemnité de maladie ou d’invalidité
Si vous bénéficiez d’une indemnité de maladie ou d’invalidité, vous pouvez toujours vous lancer comme indépendant à titre complémentaire si votre incapacité de travail est d’au moins 50 %. L’autorisation du médecin-conseil est cependant requise.
Attention : l’indemnité de maladie ou d’invalidité doit aussi être au moins égale à la pension minimale d’un indépendant isolé.
Chômage – Tremplin-indépendants
En tant que chômeur, vous pouvez toujours lancer une activité d’indépendant à titre complémentaire dans le secteur artistique, sans perte de votre indemnité. Si vous n’optez pas pour le secteur artistique, vous pouvez utiliser le ‘Tremplin-indépendants’ pour garder plus longtemps votre allocation de chômage.
Vous vous lancez alors pendant 12 mois comme indépendant à titre complémentaire avec maintien de votre allocation de chômage. Vous pouvez ainsi démarrer votre propre activité l’esprit tranquille.
Formation professionnelle individuelle (FPI)
Si vous suivez une formation professionnelle individuelle (FPI), vous pouvez aussi vous lancer à titre complémentaire.
Attention : si vous bénéficiez d’une prime de productivité et éventuellement d’une allocation de formation, au lieu d’une allocation de chômage, vous commencez automatiquement comme indépendant à titre principal.
Pensionné
Même pensionné, vous pouvez encore arrondir vos fins de mois. Le montant que vous pouvez gagner en plus dépend d’une série d’éléments comme votre âge, votre carrière professionnelle et le type de pension que vous percevez.
Indépendant à titre complémentaire : frais
Que vous soyez à titre complémentaire ou principal, les frais pour vous lancer sont plus ou moins les mêmes :
Si vous commencez en société, les frais seront beaucoup plus élevés, mais c’est plutôt l’exception pour un indépendant à titre complémentaire.
En savoir plus sur les frais de constitution d’une société
Frais de lancement à titre complémentaire
La plus grande partie des frais sont consacrés à la création de votre activité :
- Inscription à la Banque-Carrefour des Entreprises (BCE). Le guichet d’entreprises s’en charge et elle coûte 105,50 € (pas de TVA applicable).
- Le numéro de TVA est également activé par le guichet d’entreprises et coûte 60 € (hors TVA).
Conseil : À Bruges et Gand par exemple, la ville rembourse votre inscription à la BCE.
Si vous optez pour une profession libérale, vous n’avez pas besoin de numéro de TVA.
Cotisations sociales
Vous payez aussi des cotisations sociales en tant qu’un indépendant à titre complémentaire. Elles sont cependant bien moins élevées qu’à titre principal, car vous contribuez surtout à la sécurité sociale via votre employeur ou un autre revenu principal.
Le paiement est trimestriel, donc quatre fois par an. Étant donné que vous ne pouvez pas encore présenter de chiffre d’affaires la première année, vous payez une « cotisation minimale forfaitaire » de 99,52 € par trimestre.
Matériel
Certaines professions requièrent naturellement plus de matériel que d’autres, et vous devrez donc l’acquérir vous-même.
En savoir plus sur les frais professionnels déductibles.
Assurances supplémentaires
Certains indépendants à titre complémentaire ont besoin d’assurances supplémentaires. Si votre activité est implantée dans un immeuble, par exemple, vous êtes obligé de contracter une assurance incendie. Il est aussi préférable de jouer la sécurité pour les machines coûteuses. Votre comptable peut vous renseigner sur les assurances indispensables pour vous.
Comptable
Il n’est pas obligatoire de prendre un comptable. Cela dépend du nombre de clients et de la complexité de votre processus de facturation. Et peut-être aussi de la manière dont vous êtes organisé administrativement. Tablez sur quelques centaines d’euros par an.
Ne choisissez pas simplement le comptable le moins cher, mais celui avec qui vous vous entendez.
Frais professionnels déductibles en tant qu’indépendant à titre complémentaire
À titre complémentaire, on rencontre le plus souvent les entreprises individuelles, car elles peuvent être constituées rapidement et à moindre coût.
Si c’est votre cas ou que cette formule a votre préférence, le chiffre d’affaires de votre activité complémentaire est ajouté aux revenus de votre profession principale. Cela signifie que vous vous retrouverez probablement dans les tranches d’imposition les plus élevées - de 45 % ou 50 %.
Il est dès lors important de faire des frais dans votre activité complémentaire. Pensez à l’achat de votre matériel. Mais vous pouvez peut-être aussi imputer l’utilisation d’un bureau chez vous ? Vous faites ainsi baisser votre bénéfice et vous payez moins d’impôts. Mais il faut d’abord que vous réalisiez suffisamment de bénéfices, sans quoi la déduction des frais professionnels n’a pas vraiment de sens.
Franchise de la TVA en tant qu’indépendant à titre complémentaire
Un indépendant à titre complémentaire n’est pas automatiquement dispensé d’imputer une TVA. En théorie, tout indépendant doit appliquer une TVA ou la payer.
L’avantage en tant qu’indépendant est en réalité que vous ne payez pas vraiment de TVA. Vos clients vous paient la TVA, vous versez ce montant à intervalles réguliers à l’administration de la TVA et la TVA que vous deviez payer sur vos achats peut être déduite. C’est donc une opération blanche pour vous.
Il est probable qu’en tant qu’indépendant à titre complémentaire, vous puissiez bénéficier de la franchise de la TVA. C’est possible si votre chiffre d’affaires annuel est inférieur à €25.000. Vous pouvez alors demander une franchise de la TVA.
Avantage :
Vous ne devez pas facturer de TVA à vos clients et vous ne devez donc pas non plus verser de TVA. Cela vous épargne pas mal d’administration.
Inconvénients :
- Vous payez la TVA sur vos propres achats, car vous ne pouvez pas la déduire.
- Vous devez cependant dresser et introduire chaque année une liste de vos clients assujettis à la TVA (listing TVA).
Si vous dépassez le seuil de 25 000 € de chiffre d’affaires annuel, vous perdez la franchise et vous devez aussi imputer la TVA. Tenez-en donc compte.
L’activité à titre complémentaire est une manière sûre de gagner de l’argent grâce à votre passion
Comme vous avez pu le lire ci-dessus, les frais et l’administration sont raisonnables. Certainement si vous avez une entreprise individuelle qui bénéficie de la franchise de la TVA. Le seuil pour vous lancer est donc très bas.
Vous courez peut-être plus de risques selon le type d’activité. Heureusement, vous avez encore votre profession principale à laquelle vous raccrocher en cas d’échec. Et vous pouvez en tirer de précieuses leçons pour la prochaine fois !